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On estime à une population de 500 000 personnes les Montagnards du Nord et du nord-est, si tant est que l’on puisse recenser ceux qui sont encore nomades ou semi-nomades et pour lesquels les frontières n’ont aucun sens.

En raison de leur isolement, ces tribus sont les dépositaires d’une culture restée inchangée pendant des siècles.

La profession principale de toutes ces tribus est l’agriculture, et chacun d’eux a tendance à migrer chaque fois qu’ils sentent que la terre agricole de leur emplacement actuel est appauvrie.

 

Bien qu’il se reconstruise petit à petit, la majorité de la population vit encore sous le seuil de pauvreté mondial.

Les familles vivent souvent dans des logements insalubres, souvent propices aux inondations. 

Peu, peuvent suivre une scolarité normale, car une grande partie des populations des tribus est apatride ou leur village est trop éloigné des villes et des écoles. Pour la plupart, ils parlent le dialecte de leur tribu et non le thaï. Beaucoup sont déscolarisés à 11 ans pour aller travailler.

 

En Thaïlande, on compte actuellement 438 821 personnes enregistrées comme apatrides la plupart appartenant aux « tribus montagnardes » vivant dans des régions isolées avec un accès limité aux informations concernant les procédures liées à la nationalité et qui, dans le passé, ont vécu sans être enregistrées ou sans document d’identité.

Sans papiers d’identité, les apatrides n’ont aucun droit et ne bénéficient d’aucun soutien, médical et éducatif.

LA THAÏLANDE ET SES ETHNIES DES MONTAGNES

 

Ces minorités ne représentent que 2 % de la population du pays. Respectueuses de leurs traditions, elles vivent dans les forêts du Nord de la Thaïlande et se répartissent en une vingtaine de communautés. On distingue six grands groupes ethniques tels que les Hmong, les Karen, les Lahu, les Mien, les Hmong, les Lisu et les Akha, beaucoup d’entre elles vivent également dans le nord du Viêtnam, notamment dans la région de Sapa. Ces ethnies pour la plupart viennent de Birmanie, du Tibet, de Chine ou encore du Laos, elles vivent désormais toutes ou presque dans les régions de Chiang Mai, Mae Hong Son, Chiang Rai et la région du Triangle D’Or.

Il y a plus de 100 ans, les peuples de tribus montagnardes migraient du sud de la Chine vers ce qui s’appellent maintenant la Birmanie, le Laos, le Vietnam et la Thaïlande. Les six tribus principales sont les Karen (Kariang, Yang), les Hmong (Meo), Yao (Mien), les Akha (Ekaw), les Lisu (Lisaw), et les Lahu (Mussur).

Chaque tribu est différente, avec sa propre culture, religion, langue, ses arts, et ses tenues vestimentaires. Avec le développement moderne rapide de la Thaïlande, il est difficile de dire si ces tribus vont encore conserver longtemps leur mode de vie traditionnel, ou s’ils finiront par être absorbés par la vie moderne et la société thaïlandaise.

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LES KARENS

Les Karen forment la communauté la plus importante de Thaïlande, avec plus de 438.131 membres en 2003, reparties en 1912 villages.

Une communauté qui se distingue en quatre groupes, les Sgaw, les Pwo, Kayah et les Padong  qui parlent tous les quatre, un dialecte complétement différent. Les deux groupes principaux sont Pa O « Pwo » et les Kayah « Karenni ou Bwe » Fuyant les persécutions de la Birmanie depuis plus de 50 ans, les Karen se sont installés au Siam au 18è siècle, et luttent pour leur indépendance.

Les Karen sont le plus important groupe tribal installé en Thaïlande. Les Thaïs du centre les nomment Karyang et les Thaïs du nord les appellent Yang.

Les Karen sont localisés dans les régions de Chiang Mai, Mae Hong Son, Chiang Rai, Tak, Kanchanburi, Lampang, Sukhothaï.

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LES PATONG

La communauté des Padong est apparentée à l’ethnie karenni et regroupée en 500 membres en 2003, repartis en 5 villages.

Les Padong, plus communément appelés « Femmes Girafes » ou « Femmes longs cous »sont l’une des ethnies les plus récemment arrivées en Thaïlande.

Les Padong sont originaires de la région de Loikaw, à l’est du Myanmar (ex-Birmanie) proche de la frontière thaïlandaise, mais à cause du régime militaire répressif de leur pays, plusieurs se sont installées dans des villages frontaliers au nord de la Thaïlande, en quête d’un avenir meilleur.

Le village de Ban Mai Nai Soi, est le plus important regroupement de réfugiés Karen Padaung ainsi que le village le plus éloigné de la ville de Mae Hon Song.

Les Padong sont localisés dans les régions de Mae Hong Son et le long de la frontière du Myanmar.

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LES AKHA

La communauté des Akha regroupe 68.653 membres en 2003, repartis en 271 villages. On dénombre aujourd’hui en Thaïlande 200 clans Akha appartenant à 3 sous groupes : Les Akha Loimi – Les Akha Ulo – Les Akha Pami

 

Les Akha, eux, sont sans doute les plus pauvres Montagnards et sont également ceux qui résistent le plus à toute assimilation avec les Thaïs. Les Akha connaissent une lignée sur 20 générations et leurs parures ethniques sont sans aucun doute les plus surprenantes. En effet, les femmes arborent en toutes circonstances, leur habit traditionnel. À la ville comme dans les champs, une coiffe magnifiquement brodée de disques d’argent, de pièces, de perles et de plumes, orne la tête de chaque femme.

Les Akha sont localisés dans les régions de Chiang Mai, Chiang Rai, Tak, Kamphang, Phet, Lampang, Phrae.

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LES LISU

La communauté des Lisu regroupe 38.299 membres en 2003, repartis en 155 villages.

 

Les Lisu comme les Akha, se distinguent très vite grâce à leurs tenues, arborant souvent des couleurs très vives, comme le vert et le bleu qui dominent le plus souvent. Les femmes Lisu portent des longues robes en coton avec de nombreux empiècements rayés, les hommes quant à eux arborent de larges pantalons. Souvent admirés des autres ethnies, les Lisu ont un très bon sens des affaires et créent d’ailleurs des bijoux pour les Akha et les Lahu. Ils ont également une grande estime d’eux-mêmes, sans doute la clé de leurs succès.

Les Lisu sont localisés dans les régions de Chiang Mai, Chiang Rai, Tak, Mae Hong Son, Lampang.

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LES LAHU

La communauté des Lahu regroupe 102.876 membres en 2003, repartis en 385 villages, dont environ 73.000 d’entre eux sont chrétiens.

Une communauté qui se distingue en cinq groupes, les Lahu rouges, les Lahu noirs, les Lahu jaunes, Les Lahu blancs, et les Lahu Shehch

Deux dialectes sont parlés Le Lahu Na, considéré comme le dialecte classique parlé par ceux qui maîtrisent la langue Lahu et le Lahu Shi.

Cette ethnie se distingue pour son savoir-faire dans l’art de la vannerie, du tissage et de la chasse au fusil ou à l’arbalète. Leurs habits traditionnels varient en fonction des sous-groupes de l’ethnie, tels que les Lahu Noirs, Jaunes, Rouges et Sheleh mais tous portent l’incontournable veste rouge et noir. Cette ethnie compte depuis toujours des « messies» aux pouvoirs surnaturels.

Les Lahu sont localisés dans les régions de Chiang Mai, Chiang Rai, Mae Hong Son, Tak, Kamphaeng, Phet

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LES HMONG

La communauté des Hmong regroupe 153.955 membres en 2003, repartis en 253 villages .

Une communauté qui se distingue en trois groupes, les Hmongs blancs, Les Hmongs verts, plus généralement appelés Hmongs bleus ou Hmong Noirs et les Hmong rayés.

 

Les Hmong ont débarqué du Laos dans les années 1950, pour la plupart au moment de la guerre civile au Laos. Leur société patriarcale autorise la polygamie et se différencie en deux groupes. D’un côté, les Hmong Bleus qui se distinguent par la tenue des femmes. Chez les Hmong bleus, les femmes portent des jupes plissées indigo et se coiffent à l’aide d’un énorme chignon, tandis que chez les Hmong blancs, les femmes arborent des jupes de chanvre blanches et des turbans noirs. Ces deux groupes, faisant pourtant partie de la même ethnie, parlent un dialecte qui leur est propre.

 

Les Hmong sont localisés dans les régions de Chiang Mai, Chiang Rai, Nan, Tak, Phrae, Mae Hong Son, Lampang, Phayao, Phitsanuloke, Loei, Phetchabun

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LES KHAMU

Cette ethnie appartient au groupe lao theung et partie de la famille ethnolinguistique austro-asiatique dont le langage dérive du Mong et du Khmer.

On estime leur nombre à 490 000 ce qui fait d'eux le groupe le plus important de la famille môn-khmer. Premiers habitants du Laos, ils vivaient dans les vallées avant l'arrivée des Lao du Sud de la Chine au XIème siècle. Les Lao maîtrisaient les techniques d'irrigation et ont sans doute repoussé les Khmu sur les hauteurs. 

Leurs villages sont souvent installés près des cours d'eau supérieurs. Leurs maisons sont posées à même le sol, comme celles des Hmong, mais les toits, en végétal ou en tuile, sont soutenus par des poutres croisées, similaires aux kalaen du nord de la Thailande (localement appelés kapkilaak).

Les Khmu vivent des produits de la forêt, de la pêche et du petit artisanat local, cultivent le riz, les fruits, les légumes, parfois le coton et le tabac. La plupart des travaux agricoles dans les villages Khmu se font en commun de manière à combiner la force et terminer le travail rapidement.

Les Khamu sont localisés dans les régions qui bordent le mékong et la frontière du Laos.

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